
Les lésions musculaires sont fréquentes, tout particulièrement chez les patients sportifs.
Il existe une classification des lésions musculaires, en fonction de leur gravité.
- Crampes, courbatures, contractures : il s’agit d’un muscle fatigué, riche en déchets, induré et douloureux. La durée de la douleur va de quelques minutes pour la crampe, jusque 5 à 10 jours pour la contracture. Il n’y a pas d’anomalie à l’imagerie.
- La Contusion : Le tissu musculaire est violemment comprimé par un choc direct ou indirect (béquille). Il existe un hématome. La complication à craindre est l’enkystement ou l’ossification de l’hématome. Le diagnostic échographique est souvent nécessaire.
- L’élongation :il s’agit d’une sollicitation excessive du muscle à la limite de la tolérance de son élasticité. On retrouve quelques déchirures de fibres qui saignent. La douleur est limité non exquise mais brutale. L’impotence fonctionnelle peut être limitée par la douleur. Absence d’ecchymose. Le sportif a souvent pu continuer son activité malgré la douleur. L’échographie peut être négative. L’on retrouver dans certains cas une zone hypoéchogène. Temps de repos : de 10 à 15 jours.
- Le claquage ou déchirure : Il s’agit d’un stade plus poussé où les fibres en faisceau sont déchirées. L’incident est brutal, avec une douleur fulgurante. En aucun cas, l’accident ne passe inaperçu. L’arrêt du sport en cours est immédiat, la poursuite de l’activité physique est impossible, il s’agit du véritable motif de consultation. La douleur est le maître symptôme, mais n’est en aucun cas fiable pour le pronostic évolutif. Dans quelques cas, l’on constate un œdème lésionnel ou périlésionnel avec hématome. La palpation réveille la douleur vive et exquise localisée dans la zone initiale. Il peut y exister une contracture réactionnelle. Le ballottement est sensible. Les mouvements actifs ou passifs sont douloureux. Diagnostic échographique : remaniement avec zone hypo et hyper échogène et hétérogène, présence d’un hématome. Temps de repos : de 15 à 30 jours minimum.
- La rupture ou désinsertion : c’est l’accident le plus grave : il s’agit toujours d’un coup de poignard en plein effort avec douleur syncopale. La chute est fréquente mais non systématique. L’arrêt de l’action est immédiat. Les signes fonctionnels sont essentiellement la douleur immédiate précise, localisée, exquise et syncopale et l’impotence fonctionnelle totale à l’inspection, on observe une encoche, avec une tuméfaction globuleuse qui peut dépendre du degré de rupture. L’hématome et l’œdème sont visibles rapidement, avec une zone plus tendue périphérique. La palpation est très pénible pour le patient. Le ballottement musculaire est totalement aboli. Les mouvements actifs et passifs sont impossibles, voire hyperalgiques. L’échographie retrouve une zone précise avec une solution de continuité. Temps de repos : de 30 à 60 jours ou plus.
L’échographie est l’examen clé pour différencier le degré de gravité, cependant elle est surtout indiquée chez les patients sportifs, où la durée d’arrêt de sport est particulièrement redoutée.
Le traitement consiste le plus souvent en l’association de plusieurs thérapeutiques :
- Antalgiques
- Anti inflammatoire
- Repos
- Glacage
- Contention ou immobilisation
- Rééducation dans les lésions significatives ou chez les patients sportifs confirmés
