
Le nerf est comme un « fil de communication » : très schématiquement, il transmet les informations du cerveau vers les organes, mais aussi des organes vers le cerveau.
Dans le cas de l’appareil locomoteur, il est responsable de la motricité et de la sensibilité.
Aussi, en cas de lésion nerveuse, on peut avoir
- des troubles moteurs, allant de la perte de force (parésie) à la paralysie
- des troubles sensitifs allant de la perte de sensibilité (hypoesthésie) à l’anesthésie, en passant par des sensations de fourmis (paresthésies) ou des douleurs neuropathiques.
Si la section nerveuse à la suite d’une plaie est le mécanisme le plus fréquent, d’autres mécanismes peuvent également affecter le nerf, tel l’étirement et la compression.
Il existe plusieurs stades selon la sévérité de l’atteinte, qui ont été classés par Seddon et Sunderland.
Un électromyogramme (EMG) peut être utile vers la 3eme semaine pour mieux évaluer la sévérité de la lésion nerveuse, puis répété à des intervalles de 30 à 45 jours pour jauger l’évolution de la récupération neurologique.

Ces classifications permettent d’évaluer le pronostic et la durée de récupération, et la nécessité de réaliser une prise en charge chirurgicale.
Dans la majorité des cas, la récupération est lente (plusieurs semaines à plusieurs mois) : dans le cadre d’une suture nerveuse, il faut en général attendre 1 à 2 mois pour que la repousse nerveuse soit effective, celle ci s effectue en général à la vitesse d’1 mm par jour.
